L'Autre Monde

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Disques

  

Très belle moisson de disques pour L’Autre Monde en ce printemps 2014. Des nouveautés, mais aussi l’entrée de références quasiment impossibles à trouver ailleurs que chez nous, car peu ou pas distribuées malgré leur intérêt.

  

  

  


Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir désormais faire connaître les cinq enregistrements réalisés par la dynamique Société Française de Luth. Tous les mélomanes savent à quel point la musique pour luth est à la fois la source et le concentré de la culture baroque, incarnée dans un répertoire extraordinairement varié, savant, populaire, vivant, reflet de la diversité qui est à l’origine même de l’instrument. Ces cinq disques illustrent avec beaucoup d’intelligence la richesse de cette musique : France, Italie, Allemagne, Angleterre sont représentés, portés par des interprètes inspirés comme Pascale Boquet, Claire Antonini, Muricio Buraglia ou Charles-Edouard Fantin. A noter, un programme pour quatuor de luths, enregistré par les instrumentistes du Luths Consort.

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Encore de la musique pour luth, mais en duo, dans le disque A Due Liuti enregistré par Jean-Marie Poirier et Thierry Meunier. Les pièces choisies sont belles et délicates, mais c’est surtout l’engagement et l’intégrité des musiciens qu’il faut saluer, dans un dialogue incarnant à merveille l’élégance et l’esprit de conversation chers à la fin de la Renaissance et à la première partie du XVIIe siècle.

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La France et le baroque n’ont pas fait bon ménage. On se souvient de quelle façon les projets du Bernin pour le Louvre ont été éconduits et des réticences (le mot est faible) des Français à l’égard de la musique italienne. Si le terme baroque a un sens au pays de Corneille, c’est dans la première moitié du XVIIe siècle, et plus particulièrement dans cette période troublée et chaotique qui fut celle de la Régence d’Anne d’Autriche, après la mort de Louis XIII. C’est ce territoire qu’explore, avec beaucoup de métier, de finesse et de maîtrise, l’ensemble Le Trésor d’Orphée, dans ses Meslanges du temps de la Fronde, panorama non exhaustif mais éloquent de la créativité réellement baroque de cette période.

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Enfin, pour rester à la charnière des XVIe et XVIIe siècles, période passionnante dans la mesure où les esprits hésitent entre les présupposés humanistes de la Renaissance et la perspective d’un monde nouveau (un Autre Monde ?), le violiste François Joubert-Caillet a réuni, sous le nom de L’Achéron, une excellente équipe de violistes, constituant un consort d’une rare homogénéité, rejoints judicieusement par les couleurs de quelques cordes pincées (luths, cistre, bandora, virginal). Ces musiciens servent admirablement un programme entièrement consacré à Anthony Holborne, « Gentleman and Servant to her most excellent Majesty », la reine Elisabeth. Musique tour à tour légère, mélancolique, enjouée, dont on ne se lasse jamais.

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